Le cauchemar de Bandoum : un appel à l’aide urgent

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Le 27 septembre 2024, les habitants du groupement Fotsa Toula, dans l’arrondissement de Fokoué, au sein du département de la Menoua, ont traversé une période tragique. De fortes pluies ont provoqué le débordement du fleuve Malapoundjé, entraînant d’importantes destructions dans le village de Bandoum, une localité reconnue pour sa production de cacao bio au Cameroun. La région de l’Ouest, et particulièrement le département de la Menoua, a été gravement affectée par ces intempéries, touchant également les villages de Ndoundé et Tsenla. Les pluies torrentielles ont entraîné des glissements de terrain et des éboulements de roches, aggravant la situation.

Le village de Bandoum, situé à une altitude basse de 750 m, est le plus touché en raison de son environnement montagneux et de l’afflux d’eaux provenant de Fokoué, Fomopea et Kekem. Sous la pression des pluies, les montagnes ont cédé, emportant une masse de terre, de roches et d’arbres qui a engendré un déluge dévastateur, sortant les cours d’eau de leur lit habituel. Les conséquences ont été catastrophiques : 150 maisons ont été détruites, 60 emportées par les eaux, et 60 motos également disparues. De plus, l’école primaire publique et le centre de santé ont été complètement détruits.

Les infrastructures essentielles ont subi des dommages considérables, avec des réseaux électriques et d’alimentation en eau détruits. Des porcheries ont été emportées, et le bétail s’est retrouvé égaré. Les cultures, notamment les cacaoyers et les palmiers à huile, ont été anéanties, ainsi que des machines agricoles. Le centre d’état civil a été emporté, rendant impossible la récupération des actes de naissance. De nombreuses tombes ont été déterrées par les eaux, et la population a dû procéder à des réinhumations, tandis que d’autres ont été complètement perdues.

La chefferie traditionnelle a également été touchée, avec des maisons, des boutiques et des marchés détruits. Des bars, des restaurants et deux ponts ont été emportés par les inondations. En conséquence, plus de 200 personnes se retrouvent sans abri, perdant des biens essentiels tels que des actes de naissance, des diplômes et des vêtements. La situation est alarmante et nécessite une intervention urgente.

La population de Bandoum fait face à une crise humanitaire significative et a besoin d’aide sous tous les aspects. Il est impératif que des mesures d’assistance soient mises en place pour répondre aux besoins immédiats des sinistrés, tout en planifiant une reconstruction durable de la région. La solidarité et l’engagement de la communauté, ainsi que le soutien des autorités et des ONG, seront cruciaux pour aider ces habitants à surmonter cette épreuve et à reconstruire leur avenir.

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