Après la mission d’évaluation de l’impact de la catastrophe de Bandoum, l’Organisation de la Société Civile (OSC) Assainissement est retournée dans le village ce mercredi 9 octobre. Cette visite avait un objectif clair : apporter du réconfort à une communauté durement touchée par le sinistre. Contrairement à la première mission, centrée sur l’évaluation des dégâts, cette nouvelle intervention visait à répondre aux besoins immédiats et physiologiques des habitants.
Depuis la catastrophe, de nombreuses familles ont perdu leurs maisons et ont dû se réorganiser pour survivre. Les villageois, faisant preuve d’une solidarité remarquable, ont mis en place un système d’abri temporaire pour accueillir ceux qui n’ont plus de toit. Pour répondre aux besoins alimentaires, trois repas par jour sont préparés : le matin, à midi et le soir à 17h. Ces repas, concoctés dans la salle des fêtes du village, qui a subi des dommages considérables, sont servis dans des tentes dressées à cet effet. Ce dispositif de repas communautaires est essentiel, car même si de la nourriture est distribuée aux familles, la perte du matériel culinaire emporté par les eaux rend la préparation des repas presque impossible. Cela souligne l’importance de l’entraide collective dans les moments de crise.
Pour soulager la souffrance de cette population éprouvée, Assainissement a apporté divers dons : du riz, de l’huile, du savon, ainsi que des aliments tels que des patates. De plus, des brosses à dents et des chaussures pour les jeunes enfants ont été fournies, afin de les aider à reprendre le chemin de l’école tout en protégeant leurs pieds. Cependant, il est crucial de reconnaître que ces dons, bien qu’essentiels, ne sauraient satisfaire tous les besoins physiques de la communauté.
Pour réceptionner ces dons, la population a répondu présente. Enfants, jeunes et vieillards, malgré une pluie abondante, n’ont ménagé aucun effort pour apprécier ce geste de solidarité. Entre le point d’arrêt du véhicule et la route non praticable, qui s’étend sur 3 à 4 kilomètres jusqu’au village, cette communauté s’est mobilisée pour transporter les dons, facilitant ainsi la tâche aux membres d’Assainissement. Leur détermination et leur engagement face aux difficultés logistiques illustrent à quel point l’entraide est essentielle dans les moments de crise.
Cet élan de solidarité ne se limite pas seulement à la réception des dons, mais il témoigne également d’une volonté collective de surmonter l’adversité. Les villageois montrent que même dans les situations les plus difficiles, la communauté peut se souder pour affronter les défis. Ce type de solidarité est crucial pour la reconstruction, car il favorise un sentiment d’appartenance et de soutien mutuel.
L’OSC Assainissement, en apportant non seulement des dons alimentaires, mais également un soutien moral, contribue à redonner espoir à cette communauté. Il est primordial de continuer à mettre en place des initiatives qui favorisent la résilience et l’entraide, afin de permettre aux habitants de Bandoum de se relever et de reconstruire leur vie après cette tragédie.
Une enquête a été menée pour évaluer l’état émotionnel des habitants. Cela met en lumière un aspect souvent négligé : le choc émotionnel causé par une catastrophe. Les blessures invisibles peuvent parfois être plus dévastatrices que les pertes matérielles. Sans une écoute attentive et des entretiens individuels, il est impossible de comprendre la profondeur de la douleur vécue par ceux qui ont tout perdu en un instant.
Ainsi, il est impératif que, après cette aide nutritionnelle immédiate, une prise en charge psychologique soit envisagée. Les traumatismes psychologiques, souvent invisibles, nécessitent une attention particulière. Il est essentiel d’établir des espaces de parole et de soutien psychologique, où les habitants peuvent exprimer leur douleur et commencer le processus de guérison.
En conclusion, l’intervention d’Assainissement va au-delà de l’aide matérielle ; elle incarne une approche holistique qui prend en compte à la fois les besoins physiques et émotionnels des habitants de Bandoum. La résilience de cette communauté face à l’adversité est une source d’inspiration, et il est de notre devoir de soutenir leurs efforts pour reconstruire leur vie, tant sur le plan matériel qu’émotionnel. La solidarité, l’écoute et le soutien psychologique seront des piliers essentiels dans ce processus de réhabilitation.
